Cédule 40 défie le vrai et l’artifice; le classique et le contemporain; l’ordre et le désordre; la fixité et la mobilité avec ce jardin ludique, tout en contraste, qui propose une expérience interactive de la «désarticulation» du jardin contemplatif. Une démarche inspirée de l’excessif, de l’extrême désir de perfection, traduit à l’origine par le jardin à la française.
LABYRINTHE est teinté d’histoire et inspiré des fonctions premières du jardin classique, dès le 17e siècle, comme lieu de vie d’une certaine bourgeoisie aménageant des jardins aux ambitions excessivement ordonnées. Il porte un regard amusant sur le Jardin français dit de «commodité, d’esthétisme et de science». Il questionne cette volonté de vouloir à tout prix corriger la nature pour y imposer la symétrie et d’exprimer un désir d’exalter dans le végétal le triomphe de l’ordre sur le désordre, de la culture sur la nature et du réfléchi sur le spontané.
La haie de cèdre, symbole fidèle de ces aménagements méticuleux, toujours taillée de façon rigide et géométrique, s’inspire de l’un de ces motifs de jardins des plus astucieux : le labyrinthe, en y empruntant le leurre et le jeu, la capacité de déjouer et de faire jouer.
Clin d’oeil à la mythologie, ce jardin offre une position de choix au personnage de Dédale, Athénien et grand architecte alliant génie esthétique et ingéniosité technique, et qui est nul autre que l’inventeur du labyrinthe ayant permis d’enfermer le Minotaure! Le rose éclatant de la statue de Dédale et de son frère Icare, s’oppose lui à la tradition moderne, aux monuments de marbre, de bronze et de pierre. Peut-être s’agit-il ici de souligner notre préoccupation concernant les projets québécois d’urbanisation se faisant trop souvent dans le déni ou la contradiction avec notre patrimoine historique ou architectural.
1 commentaire:
Wow félicitation !!!
Je suis vraiment fière de vous. Ce sera un autre grand succès.
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